L’une des étapes clé de la création de sa location saisonnière est le choix d’appartenir à un label ou non.
Qu’est-ce qu’un label ?
Un label est un signe distinctif porté sur une marque ou un produit qui atteste de sa qualité et de son contrôle par un organisme indépendant habilité et agréé par une autorité administrative (en l’occurrence Atout France). En effet, les labels sont en général créés par des organisations professionnelles ou des organismes publics.
Aujourd’hui en France, la réglementation de la location d’hébergements touristiques reste très limitée. En effet, il aura fallu attendre 2018 pour que le gouvernement promulgue la loi Elan (Sénat, 2018) qui vise à régir et à poser un cadre pour la location de logements particuliers à des fins touristiques.
Loi Elan promulguée le 24 novembre 2018
Cette loi délimite la durée maximale annuelle de 120 jours par an pour les locations de résidences principales. Le loueur doit donc occuper son logement 8 mois minimum par an. Sauf obligation professionnelle, raison de santé ou cas de force majeur. A présent, les loueurs devront dans obtenir un numéro d’enregistrement pour les villes ayant mis en place cette procédure. Ces villes sont actuellement : Paris et communes de la petite couronne (départements des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne), ou dans une des 10 autres communes de plus de 200 000 habitants (Lyon, Bordeaux, Annecy, Nice…). Ils devront ensuite, publier ce numéro d’enregistrement de l’hébergement sur leurs annonces. Toutes les locations de résidences principales seront assujetties au maximum de 120 jours de location par an. Finalement, les plateformes de ventes en ligne devront bloquer les offres louées plus de 120 jours par an (uniquement dans les villes ayant mis en place un numéro d’enregistrement). Les sanctions, pour non-respect de ces conditions, peuvent aller de 5 000 à 10 000 euros par annonce pour les loueurs et jusqu’à 50 000 euros par annonce pour les plateformes de réservation en ligne sur lesquelles l’annonce sera publiée.
Mais cette loi n’informe en rien le voyageur sur la qualité de l’hébergement. Effectivement, elle ne confère aucune aide ou aucun avantage aux propriétaires de chambres d’hôtes, gîtes ou meublés de tourisme. Dans ce contexte, on peut donc se demander s’il n’est pas nécessaire de rejoindre un label.
Guest in Time étudie pour vous les avantages et les inconvénients à rejoindre un label pour votre hébergement touristique indépendant.
Les avantages de la labellisation
La labellisation est avant tout lié à une volonté de reconnaissance de votre activité et de votre hébergement. Ainsi, le label pour votre location saisonnière vous apportera de nombreux avantages.
Bénéficier de la notoriété du label
Avoir à disposition des outils et des conseils
La plupart des labels mettent à votre disposition des outils de gestion des réservations, des supports marketing, mais surtout des conseils juridiques et parfois commerciaux. Certains vous proposent même de souscrire à des contrats d’assurance responsabilité civile ou des contrats d’assurance annulation. Ces assurances ont l’avantage d’être parfaitement adaptée à votre activité.
Ces éléments vous permettront de vous sentir plus encadrés dans vos décisions et vos actions quotidiennes. Ils vous permettront de participer à une dynamique collective et vous donneront un cadre dans lequel évoluer.
De plus, vous pouvez bénéficier, chez certains labels, d’un accès à une centrale d’achat. Cette centrale d’achat vous donnera accès à des produits d’ameublement et d’équipement pour votre hébergement à prix négociés.
Obtenir des aides pour la réalisation de votre projet
La plupart des aides régionales, départementales ou autres, exigent votre affiliation à un label pour déclencher l’autorisation d’une subvention. Il s’agit pour eux d’un gage de sérieux, de qualité et de pérennisation de votre activité qui les rassure quant à l’attribution de cette aide financière.
Les inconvénients de la labellisation
La labellisation impose un certain nombre de contraintes auxquelles vous devrez adhérer pour pouvoir obtenir ce label pour votre location saisonnière.
Respecter des normes
le coût d'adhésion
La perte d'indépendance
Se poser les bonnes questions avant de rejoindre un label pour sa location saisonnière
Rejoindre un label pour sa location saisonnière peut donc être un véritable atout quand on lance son activité d’hébergement, mais forcément ces avantages viennent avec un coût.
Avant de prendre votre décision, vous devez vous poser les bonnes questions, identifier ce qui vous tient à cœur. Quelles sont vos envies pour votre projet de création de gîtes ou de chambre d’hôtes ? A quoi êtes-vous prêt à renoncer pour adhérer à un label ? Quels avantages voulez-vous qu’un label vous apporte? Pouvez-vous bénéficier de ces avantages par vous-même, sans passer par un label ? Quelles sont vos priorités ?
Autant de questions qui vous permettront de prendre votre décision. Mais avant de faire votre choix, prenez le temps d’étudier chacun des labels qui existent sur le marché des hébergement touristiques indépendants en France. Chacun de ces labels possèdent ses avantages et ses inconvénients, mais il y en aura certainement un qui correspondra plus à vos besoins qu’un autre.
Guest in Time reviendra sur les différents labels existants à ce jour dans un prochain article, d’ici-là, pour en savoir plus, n’hésitez pas à me contacter.