Le mois de février a été marqué par une prise de conscience de la presse que les OTA (agences de voyages en ligne) sont de plus en plus dans le collimateur de l’Etat Français et de l’Europe. Mais surtout qu’elles subissent de plein fouet la crise du Covid-19. Cette revue de presse revient sur cette crise que traversent les OTA, mais surtout vous détaillera comment en profiter pour booster vos réservations directes.
En parallèle, on continue de lire des articles sur les nouvelles tendances voyageurs qui sont apparues depuis le début de la crise sanitaire. Mais si l’on ne devait en retenir qu’une, qu’elle sera-t-elle ?
Les locations saisonnières frauduleuses et les OTA dans le collimateur de l'Etat et de l'Europe
la régularisation des locations saisonnieres
C’est à Paris que l’information est tombée ce 18 février. La Cour de Cassation a rendu sa décision : la législation française encadrant la location touristique est conforme à la réglementation européenne. Cela signifie que l’autorisation nécessaires dans certaines villes pour louer son logement à des fins touristiques est jugée recevable. Comme nous l’explique l’article de Linda Lainé pour L’Echo Touristique : « Locations saisonnières type Airbnb : Paris gagne en Cassation ». « Depuis plus de deux ans, l’ensemble des amendes [pour mise en location de courte durée de son logement sans autorisation de la mairie] étaient gelées à Paris dans l’attente du jugement d’aujourd’hui ». La société Immobilière qui était poursuivie en justice par la ville de Paris pour location illégale sur une plateforme de locations saisonnières devra donc verser une amende de 15 000 euros. Retrouvez également des informations complémentaires sur le sujet dans l’article du Monde : « Airbnb : la justice valide le mode de régulation en vigueur à Paris pour les locations touristiques ».
En parallèle, Airbnb n’était pas partie prenante dans cette affaire. Mais a réagi début février suite à la demande du ministère du Logement auprès des plateformes et leurs fédérations. L’Etat a demandé à toutes les plateformes de locations saisonnières de « s’engager sur la mise en œuvre d’une feuille de route qui établit les attentes de l’Etat et des collectivités […] ». En effet, comme décrit dans l’article publié par Le Parisien : « Airbnb promet plus de transparence aux villes pour mieux surveiller les propriétaires ».
Ce sont donc de grands pas en avant dans la régularisation des locations saisonnières. Cela permettra, pour vous propriétaires de locations saisonnières régularisées, de ne plus avoir à faire face à une concurrence illégale.
Classement en etoile : Atout France vs Google
Du côté de Google, c’est Google Ireland et Google France qui ont accepté de s’acquitter d’une amende de 1,1 million d’euros ! En effet, le géant du web proposait un classement des hébergements touristiques sur sa plateforme de réservation, sous forme… d’étoiles. Une enquête de la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) et le ministère de l’Economie estimait ce classement trompeur. Dans l’esprit des voyageurs ce classement pouvait se substituer à celui d’Atout France. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l’article de Sciences et Avenir et Reuters : « Amende de 1,1 million d’euros pour Google pour son classement des hôtels » ou celui de La Tribune : « France : Amende de 1,1 million d’euros pour Google pour son classement des hôtels ».
Les OTA et la fiscalité
Et ce n’est pas tout. Tendances Trends nous apprend dans le titre de son article qu’au sujet d’«Airbnb, Booking, Homeaway… : le fisc veut tout savoir ». Il semblerait donc que l’Etat Français aurait les plateformes de réservations dans le collimateur. Et il activerait sérieusement les actions visant à régulariser leurs activités.
Les OTA et les clauses de parité tarifaire
En parallèle de tout ceci, c’est au niveau Européen que les OTA risquent de se prendre des bâtons dans les roues. LaQuotidienne.fr nous explique : « Comment l’Europe veut démanteler Booking.com ». La Commission européenne s’appuyant sur les témoignages et les études de l’HOTREC « […] souhaite mettre un terme aux grandes plateformes en lignes, pour les empêcher d’abuser de leur position dominante et, de ce fait, renforcer la protection des consommateurs ». Ces actions de réglementations permettront peut-être aux acteurs de l’hébergement touristique de réellement contester les clauses de parité tarifaire.
Face à la crise, comment se portent les plateformes de réservation en ligne ?
Début février, SiteMinder (un Channel Manager) a dévoilé les résultats de son étude sur les sites de réservations : « SiteMinder dévoile les sites de réservation hôtelière les plus performants depuis la reprise en avril 2020 ». Et il semblerait, comme viennent l’appuyer T.O.M Travel dans son article « Les sites de réservation hôtelière les plus performants depuis la crise sanitaire » et HR Infos « Forte progressions des sites web d’hôtels et d’Airbnb au sein des canaux de distribution selon SiteMinder » que les grossistes maintiennent leurs position. Airbnb progresse au même titre que les réservations directes et finalement les voyages de dernières minutes sont en hausse. Je vous invite fortement à télécharger cette étude sur le site web de SiteMinder. Elle vous fournira en complément de précieux conseils quant à la tenue de vos outils de commercialisation pour les mois à venir.
Airbnb
Airbnb sauve effectivement les meubles en gagnant en part de marché. Et ce grâce à un modèle plus résilient et mieux adapté aux nouvelles tendances de consommation des voyageurs. Comme nous l’apprend l’article du Monde : « Airbnb résiste à la débâcle du secteur touristique », malgré que ses revenus aient baissés de 30% sur l’ensemble de l’année 2020 par rapport à 2019. C’est en effet, une perte bien moins importante que celles de ses concurrents Booking et Expedia.
Booking.com
Pour Booking, Thomas Yung dans son article « Les chiffres clés de Booking 2020 » nous apprend que c’est la chute libre. L’auteur a analysé le rapport annuel de Booking Holdings déposé auprès de l’administration boursière américaine le 24 février 2020. En bas de son article, vous pourrez télécharger ce volumineux rapport si vous le souhaitez. On y apprend donc que l’année 2020 a bien été catastrophique pour le leader de la distribution d’hébergements touristiques. Incluant Booking.com, Priceline, Agoda, Rentalcars.com, Kayak et OpenTable. Son chiffre d’affaire généré à baissé de 63% par rapport à 2019. Mais c’est certainement les chiffres en termes de nuitées qui vous parleront le plus. En 2019, Booking générait 845 millions de nuitées et en 2020, le groupe est passé à 355 millions de nuitées, soit une baisser de 58%.
Expedia
Du côté d’Expedia, le moral n’est pas au beau fixe. En effet depuis six mois, le groupe a mis en place trois PSE. Et supprime donc 280 postes en France sur les 3000 annoncés à l’international en février 2020. Vous retrouverez toutes les informations concernant ces PSE dans l’article publié par L’Echo Touristique : « PSE : le groupe Expedia supprime 280 postes en France ».
Veepee voyage
Veepee Voyage quant à lui signe une année 2020 qui a été impactée significativement comme pour l’ensemble des acteurs du tourisme en ligne. Cependant comme nous l’indique Nicolas Liogier dans une interview avec L’Echo Touristique : « Si nous pouvions retrouver le niveau de ventes 2019 en 2023, nous serions satisfaits ». Il est donc nécessaire à ce jour de ne pas se laisser abattre, mais d’avoir une vision à moyen terme.
Home Exchange
Par contre HomeExchange limite la casse grâce à la France. Charles-Edouard Girard en parle dans une interview avec l’Echo Touristique : « La France a sauvé notre année 2020 ». Le cofondateur d’HomeExchange l’explique par le fait que les Français ont continué à voyager en 2020, mais en France. Et surtout par le fait que l’entreprise défende des valeurs qui correspondent aux aspirations croissantes des voyageurs.
Décathlon Expérience
Et du côté des nouveautés, Décathlon lance Decathlon Expérience. C’est ce dont nous informe T.O.M Travel dans son article : « Décathlon lance sa propre plateforme de réservation de séjours ». La plateforme s’appuiera sur les données clients issus de ses magasins pour proposer à ses voyageurs, via cette nouvelle plateforme, des séjours packagés. Par exemple pour les séjours ski, le voyageur pourra réserver sur la plateforme Décathlon Expérience son hébergement, son forfait ski, un cours de ski, des activités et même son transport.
GreenGo
Finalement, comme nous en informe L’Echo Touristique du côté du « Tourisme responsable : GreenGo prend son envol ». Avec une commission à 10%, la plateforme réunit aujourd’hui 70 hôtes, pour plus de 200 logements éco-responsables. Et ce ne sera pas pour déplaire aux nouvelles tendances voyageurs…
C'est l'occasion de reprendre la main sur votre stratégie de distribution en ligne
Vous l’aurez compris, le monde des OTA bouge beaucoup en ce moment et ce depuis plusieurs mois maintenant. Vous avez l’opportunité de reprendre la main sur votre stratégie de distribution. Et ce en boostant les réservations sur vos canaux directs. Stardekk vous donne un coup de pouce : « How to maximize your Direct Bookings in 2021 ? » . L’article vous donne des conseils pour convaincre les voyageurs de réserver en direct chez vous. Même après la crise sanitaire. Il faut avoir un bon site web ; avoir un <strong>processus de réservation clair et fluide pour le voyageur ; utiliser les techniques d’Email marketing et les programmes de fidélités. Quant à T.O.M Travel, il vous fait part des tendances en matière d’E-commerce : « E-Commerce : les 10 tendances pour 2021». Prenez en compte ces tendances pour adapter votre stratégie de communication et de commercialisation en ligne.
Toujours plus de nouvelles tendances voyageurs (ou bien les mêmes) ?
Je vous en parlais déjà le mois dernier et le mois d’avant… La crise sanitaire que nous subissons a engendré l’émergence ou le renforcement de certaines tendances en matière de voyages.
L’Echo Touristique se concentre ce mois-ci sur les tendances des vacances des Français pour les mois à venir : « Covid-19 : les vacances des Français en cinq tendances ». L’article liste les tendances suivantes : les Français sont en manque de projets d’escapades ; ils tablent avant tout sur l’été ; le vaccin leur ouvre des perspectives ; ils ont un fort besoin de réassurance et ne comptent pas voyager à l’étranger avant 2022.
Quant à T.O.M Travel, magazine en ligne dédié au monde du e-tourisme, il signe un article qui décrit des tendances plus générales : « Quelles sont les grandes tendances de consommation touristiques ? ». On y retrouve donc : le tourisme d’espace ; l’envie d’une expérience de voyage et de réservation fluide ; la cohabitation de l’hyper déconnexion et de l’hyper connexion dans le parcours clients ; le mini tourisme qui englobe les concepts de « staycation », de « bleisure », de micro-aventure et de « workation » ; et finalement le tourisme vert.
Une seule véritable tendance : le tourisme durable
Alors est-ce que toutes ces nouvelles tendances vont perdurer dans les années à venir ? Sans doute, mais cela reste à prouver. Par contre, ce qui est sûr c’est que le tourisme durable sera la véritable tendance qui s’inscrira dans les habitudes des voyageurs. Mais également des acteurs du tourisme. Hospitality-On dans un article intitulé « Destination tourisme durable » revient sur plusieurs actions et initiatives de développement du tourisme durable entreprises par des destinations. L’article nous entraîne dans un tour du monde en partant du Portugal pour la Bosnie-Herzégovine, puis la Thaïlande, le Bhoutan, en passant par Amsterdam, Valence et Bordeaux, pour repartir vers la Finlande, la Nouvelle-Calédonie et finalement atterrir au Canada.
Mais malgré toutes ces initiatives, Tiffany Flour pour T.O.M Travel s’interroge : « Le tourisme de demain peut-il encore être durable ? ». Face à cette interrogation, l’auteure nous fait découvrir le concept de tourisme régénératif. Et si c’était là la véritable nouvelle tendance en matière de tourisme ?
